jeudi 23 octobre 2025 à 18h

Emeutes de la place Saint-Lambert // Le procès d'une justice partiale

Ouverture des portes 18h

Présentation 19h

Repas : De quoi grignoter sur place.

Émeutes de la place Saint-Lambert // Le procès d'une justice partiale

Présentation d'un contre-récit collectif du procès concernant les émeutes de la place Saint-Lambert, à Liège, en 2021.

Ce 01/10/2025, le tribunal correctionnel de Liège a rendu son verdict concernant le procès des prévenus lié aux émeutes de la place Saint-Lambert, en 2021. Les 30 prévenus, pour la plupart à peine majeur au moment des faits, sont tous condamnés à des peines sévères et accablantes allant jusqu'à 4 ans de prison ferme. Ce verdict est choquant et disproportionné par rapport aux faits. Il raconte une justice de classe et de race.

Pour rappel, les émeutes du 13 mars 2021, impliquant 200 à 300 jeunes, débordent d'une manifestation Black Lives Mater qui avait pour objectif de protester contre les violences policières subies par une femme d'origine congolaise, quelques jours auparavant, le 8 mars, à Liège.

Suite à cette confrontation entre les jeunes et la police, la presse et les pouvoirs publics s'empressent d'utiliser un vocabulaire belliqueux (« la ville est assiégée ; « ils viennent de partout » ; « guerilla urbaine » ; « bande bien organisée ») criminalisant les actions, sans jamais donner la parole aux jeunes, ni sans mettre en perspective le contexte socio-politique de l'époque. En effet, 2020 est synonyme d'un climat mondial de violences policières à l'égard des personnes racisées. Cette année-là, George Floyd décède étouffé par la police aux USA dont la vidéo de l'assassinat deviendra virale et intensifiera le mouvement Black Lives Matter et Adil Charrot décède sous les coups de la police en Belgique. Des violences meurtrières, mais également des violences quotidiennes à l'égard des personne issues des quartiers populaires, amplifiées pendant la période covid, tel que des contrôle au faciès, des insultes, des poses de menottes inutiles, des arrestations administratives à répétition, des humiliations et du mépris. Les organisations des droits humains et les collectifs anti-racistes l'ont suffisamment démontré.

Notre groupe s'est constitué pour suivre le procès de ces jeunes émeutiers avec la sale impression qu'ils allaient prendre cher ! Nous avons décidé de proposer un contre-récit sous forme de fanzine, qui représente notre point vue sur le traitement de ce procès et s'oppose au récit des médias et des autorités communales.

En sachant que 90 % des personnes tuées par la police sont des personnes racisées et que les rares cas donnant lieux à un procès se clôture majoritairement par des non-lieux ou des classements sans suite, que pouvons-nous tirer comme conclusion sur le verdict du procès qui nous occupe ?

Nous vous convions à venir à la présentation de ce fanzine.

Source : message reçu le 1 octobre 16h