dimanche 10 novembre 2013 à 14h

Projection-Débat « Démocratie année zéro »

En collaboration avec le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie) et le Centre Culturel Arabe en Pays de Liège, le ProJeuneS organise une Projection-Débat du film « Démocratie année zéro » à Liège, en présence des deux réalisateurs Amira Chebli et Christophe Cotteret.

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Quatre semaines. C'est le temps qu'il aura fallu au peuple tunisien pour renverser le dictateur Ben Ali et ouvrir le champ au plus grand bouleversement géopolitique de ce début du XXIe siècle. Le jeune réalisateur Christophe Cotteret livre un regard pertinent et éclairant sur ces événements 17 décembre 2010, un jeune commerçant ambulant s'immole par le feu à Sidi Bouzid. Cet acte de désespoir marque profondément les esprits et amorce la révolution tunisienne. Mais le grand mouvement de contestation qui conduira à la chute de Ben Ali trouve ses racines plus en amont. Christophe Cotteret opte pour un documentaire en deux temps. Il évoque dans son premier chapitre la résistance qui s'est construite depuis les premières révoltes dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008 et le développement de l'action syndicale pour plus de justice sociale, le droit au travail et la dignité. Cette résistance s'accélèrera à partir du 17 décembre 2010 précipitant la chute de Ben Ali qui aura tenté jusqu'au bout de contrôler la situation et de garder le pouvoir.

Dans le deuxième chapitre de son documentaire, Christophe Cotteret explore les devenirs potentiels de la première démocratie arabe. Le peuple tunisien rêve d'un réel changement démocratique. Mais ce rêve n'est pas encore une réalité et on se désole de piétiner politiquement malgré le départ de Ben Ali.

En deux chapitres et douze mois d'investigation, Démocratie année zéro autopsie les coulisses de la révolution tunisienne, dans sa globalité, à travers le regard des principaux opposants et révolutionnaires. Christophe Cotteret illustre aussi parfaitement l'implication des nouveaux médias dans ces événements, recourant volontiers à des images tournées par des téléphones portables lors des manifestations et interrogeant les cyberdissidents. Internet apparait comme un outil catalyseur de ce mouvement de contestation populaire qui gagne en intensité avec le développement des réseaux sociaux.

de Christophe Cotteret, Belgique, 2013, 1h54.