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mercredi 25 février 2015 à 13h

Rassemblement Nous sommes les 35 000 #OnRentreChezNous

STOP AUX EXPULSIONS ! RE-INTEGRATION DE TOUS LES EXCLUS !
Retrait des nouvelles mesures qui restreignent l'accès des jeunes aux allocations d'insertion

Le 25 février, à 13h, à Bruxelles, Liège, Namur et Verviers à l'appel du réseau STOP Art.63§2

Puis aussi à Charleroi et et à La louvière, au nom de réseaux locaux

« Exigeons de pouvoir rentrer chez nous »
Car ils l'avaient annoncé et ils l'ont fait cyniquement : « Ils NOUS ont jetés, hors de nos droits au chômage!»
Nous disons « Nous » car…

« Nous sommes les 35 mille ! »

Ce 1er janvier 2015, des milliers de personnes ont donc été virées de leur droit légitime à des allocations d'insertion. Tous les mois, d'autres milliers puis centaines suivront le même chemin si rien ne change ! 35 000 devraient l'être sur l'ensemble de cette année. Ce sont nos frères, nos sœurs, nos pères et mères, nos enfants, nos voisins de quartier, nos amies et amis, nos ex-copains de classe d'école…

A travers eux, c'est « nous » tous et toutes qu'ils ont attaqués.

Cette mesure est injuste, cynique et absurde tant économiquement que budgétairement et moralement. Elle est d'autant plus contestable qu'elle est discriminatoire sur le plan des genres. Elle est d'autant plus inacceptable que le marché de l'emploi est exsangue et complètement dérégulé, n'offrant que de rares jobs qui ne permettent jamais de quitter le régime du chômage d'insertion. Elle l'est d'autant plus que nous sommes le 10e pays européen, le 17e mondial, le plus riche par habitant. Elle l'est d'autant plus qu'il y avait déjà 15% de la population belge qui survivait sous le seuil de pauvreté et que ce type de mesure d'austérité va exploser ce chiffre vers le haut, comme le démontrent les exemples grecque, espagnol, portugais ou irlandais.

Hors ces considérations, cette mesure est aussi inacceptable en soi parce qu'imposée par l'Etat comme dispositif excluant qui s'ajoute à celui du contrôle de recherche d'emploi, et à celui de la chasse « à la pseudo-fraude sociale » via notamment la déclaration domiciliaire, fraude qui ne tient qu'à la faiblesse extrême du montant des allocations et à l'existence d'un statut désuet de co-habitant…

Nous appelons tous les expulsés du système « chômage » et tous ceux qui ont compris que le fondement même de ces mesures consiste à affaiblir le rapport de force des salariés, en tant que classe, par rapport ceux qui les « emploient », à reprendre la main sur leur institution, à réintégrer la maison ONEM, leur maison commune, notre maison en réalité, dont nous nous faisons spolier chaque année davantage et dont rien dans l'actuel contexte économique ne justifie que l'on en soit exclu.

Ce mercredi 25 février, à 13h, nous vous invitons donc toutes et tous dans votre ville à vous rassembler devant le CPAS, là où ces mesures ont conduit illégitimement la plupart d'entre nous à aller recourir à un dernier filet de sécurité, filet qui sous les pieds de beaucoup s'est lui même dérobé. De là, nous vous invitons à vous rendre ensuite à l'Onem de votre région, en manifestation, pour y affirmer que c'est là que vous devez être, si vous êtes « hors emploi », et nulle part ailleurs, et que ce droit est inaliénable.

Une fois sur place, nous vous invitons à exiger du directeur de votre Onem local qu'il déclare publiquement, par un communiqué, que l'emploi qui est disponible aujourd'hui est mathématiquement INFINIMENT trop bas que pour rendre ces pratiques d'exclusion légitimement acceptables. Nous vous invitons alors, chacun à votre manière, en fonction de vos sensibilités, vos modalités d'expression propres, votre degré de révolte ou d'indignation, à faire preuve là d'intransigeance sur la question, à tenir sur une exigence de positionnement clair et publique du directeur et de la part de ceux qui gèrent NOS cotisations de salariés et à ce titre ont à notre égard un devoir éthique d'information complète et transparente, sans langue de bois.

Le 25 février, si vous le voulez, symboliquement ou non, « on rentrera donc chez nous » ! A Liège, à Verviers, à Bruxelles et à Namur. Des actions hors réseau devraient aussi avoir lieu dans le même sens à Charleroi et à La Louvière. Vous êtes, nous sommes des milliers à écrire sur les réseaux sociaux « c'est quand qu'on bouge ? »… Le 25 février, le réseau Stop Art.63§2 et une vingtaine d'autres organisations et de réseaux, généralement signataires de notre Appel, vous invitent à le faire.
ENSEMBLE !

Si intéressé-e, contactez-nous et dites-nous de quelle région vous êtes, nous essaierons de vous mettre en contact avec des organisations qui ont déjà marqué leur intention d'être de la partie.

Source : http://www.stop632.be/evenement/nous-sommes-l...