thème : Action Organisé par :

samedi 21 novembre 2015 à 14h

Contre-Manif Smash Pegida

Le 21 novembre, « PEGIDA Liège » (mouvement d'extrême droite, raciste, islamophobe et anti-immigré.e.s) veut se rassembler sur l'espace public. Vous trouverez ici un lien expliquant davantage ce qu'est le mouvement Pegida et qui se cache derrière Pegida Liège.
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article9363

Depuis le lancement de Pegida en Allemagne, il y eut de nombreuses contre-manifestations et actions de blocage antifascistes contre ce mouvement et leurs alliés. Les faits sont là, très souvent lorsqu'il y eut des rassemblements de Pegida, des actions de violence envers les migrant.e.s et les militant.e.s antifascistes suivirent. Pegida, à la différence d'anciens mouvements, ressemble plus à un mouvement de masse.

Depuis plusieurs années la tendance à l'extrême droitisation dans le champ politique et médiatique (de la sociale-démocratie aux extrêmes droites) a entraîné une normalisation d'idées qui sont une atteinte à la population même. (Législations liberticides, surveillance de masse, construction de nouvelles prisons pour immigré.e.s ou non etc.)

Ajoutons à cela que les dirigeant.e.s, préférant détourner les sujets de conversation pour taire leurs responsabilités dans le marasme politique et économique du capitalisme, usent des thématiques sociétales (« crise de l'immigration », crise en « Syrie », montée des mouvements réactionnaires) pour renforcer leurs positions dans le jeu du tout sécuritaire. Renforçant de fait les sentiments d'insécurité et de peurs dans une ritournelle incessante de surenchères. Il est dès lors facile pour ces dernier.e.s de pointer du doigt le.a migrant.e ou les autres formes de bouc à misère (musulman.e.s, homos, trans, femmes etc.) [1]

Ces deux raisons ne sont pas suffisantes pour expliquer le fait que des mouvements tel Pegida sont devenus des mouvements de masse, mais elles éclairent le terreau culturel dans lequel des discours - et pratiques- qui auraient été inacceptables se sont inscrits dans la banalité du quotidien. Des personnes, comme le « fondateur » de Pegida Lutz Bachmann, ont servi de catalyseur à de tels discours « libérés ». Loin de se distinguer des discours plus « consensuels » dominants, ils s'en font le relais plus directs, plus bruts de ces idéologies haineuses.
Là où ces discours existaient déjà, mais n'osaient sortir de certains cadres (privés par exemple), ils sortent de manière publique, jouant sur les peurs, et attirent tous ceux et celles qui n'auraient pu s'organiser collectivement. Ces prétendus discours anti-dominants, « anti-système » ne font dans les faits que renforcer les discours et politiques excluants et anti-solidaires des dirigeant.e.s qu'il.le.s critiquent.

Pour toutes ces raisons, nous ne voulons pas qu'un mouvement comme celui de Pegida puisse s'implanter dans nos villes et villages. Si, à l'heure actuelle, la manifestation n'a pas encore été autorisée - ou refusée -, il est important que nous soyons nombreux.ses à les empêcher de s'implanter. Ne nous leurrons pas, qu'elle soit ou non autorisée, il.le.s seront présent.e.s avec d'autres militant.e.s venu.e.s d'Allemagne, des Pays-bas ; et d'autres groupes néonazis comme Nation. Nous appelons à empêcher, par tous les moyens que vous jugerez bons, cette présence des extrêmes droites à Liège.

Nous vous donnons rendez-vous à 14h sur la place des Guillemins. (On vous invite à rester attentif.ve.s, cette dernière information pourrait changer en cours de route.)

[1] Pour fêter le 1er anniversaire de Pegida, c'est l'écrivain germano-turc Akif Pirinçci qui s'y est collé. Et si même Lutz Bachmann l'a interrompu durant son intervention où il condamnait pêle-mêle l'islam, les homosexuels, la libération des femmes, terminant en lançant à la foule « Il y aurait bien une autre solution. Mais les chambres à gaz sont malheureusement hors-service », cette même foule ne l'en a pas moins applaudi.

Source : message reçu le 16 novembre 23h