thème : Réflexion Organisé par :

lundi 28 novembre 2016 à 9h

Université d'automne "Plus de populisme pour plus de démocratie"

du 28 novembre au 30 novembre 2016

Espace Belvaux à Grivegnée

de 09h à 18h30

Face à la barbarie du capitalisme et à la prolifération des idées d'extrême-droite en Europe, les acteurs du champ de l'Education permanente au même titre que d'autres acteurs du champ non marchand, sont de plus en plus confrontés, par leur action, aux enjeux liés au maintien et au renouvellement du projet démocratique. En postulant l'égalité radicale de tous les savoirs, en développant l'esprit critique, en construisant du collectif, en cherchant à désaliéner et à émanciper des positions assignées, ils cherchent à résister à l'hégémonie du profit dans une civilisation contaminée par l'idéologie néolibérale.

Placer la démocratie au centre du débat, c'est avant tout chercher à en préciser la nature en examinant les termes mêmes qui servent à définir et à dessiner les contours d'un système politique occidental établi depuis deux siècles : démocratie directe, représentative, constitutionnelle, pluraliste, libérale.

C'est aussi questionner la notion de Peuple, réalité sémantique incontournable qui refuse de rentrer dans un carcan uniquement économique. Le capitalisme l'a bien compris : il n'aime pas le peuple dans ses revendications d'unification et de changement social. Il lui préfère la plèbe qui lui permet d'imposer ses catégories discriminantes qui fragmentent et opposent jusqu' à la rupture... Car en effet, quand la démocratie est menacée, quand l'autoritarisme ou la dictature cherchent à imposer leur oppression, le peuple peut devenir ce cri de ralliement susceptible de mettre fin aux formes d'injustice et de domination les plus graves.

Mais s'aventurer aux confins de l'idée de Peuple, c'est aussi inévitablement convoquer la constellation du populisme : ses ambiguïtés, ses raccourcis et son mythe trop lisse d'un peuple kidnappé par des ennemis imaginaires ou réels et instrumentalisé par tous les extrêmes. Si les notions de populisme, de droite radicale et d'extrême droite sont souvent utilisées dans un sens flou, elles continuent non seulement à structurer le débat public mais aussi à désigner un phénomène en pleine mutation qui marque la vie politique, culturelle et sociale de l'Europe toute entière.

Ces considérations sémantiques, sociologiques et politiques sont essentielles mais ne permettent pas pour autant de rendre compte des conditions d'exercice de la démocratie dans un contexte de violence politique, celui des intolérances et des exclusions de l'Etat social actif. Nous savons bien, qu'au-delà de l'exercice de nos droits en tant que citoyen, vivre en démocratie implique que nous soyons capables de réfléchir aux choix politiques que nous souhaitons poser, de participer au débat public, de faire valoir nos arguments tout en nous engageant socialement afin de donner corps à nos revendications pour faire advenir une société plus juste et plus égalitaire.

En tant qu'acteur de changement, Peuple et Culture Wallonie-Bruxelles s'interroge:

Les institutions de la démocratie sont en panne, les extrêmes sombres séduisent plus que jamais la population, le capitalisme est sorti renforcé de la crise de 2008.

Le peuple, depuis des décennies, est réduit à la masse votante, baillonnée et manipulable à souhait.

Nous estimons qu'il est urgent pour tous mais surtout pour les acteurs associatifs et les collectifs de se pencher sur la question pour dégager des pistes d'action futures.

Source : http://www.peuple-et-culture-wb.be/index.php/
Source : message reçu le 13 septembre 10h