mercredi 12 octobre 2016 à 19h
MHE Depuis 40 ans, ils ferment partout! Alors, on fait quoi?
11e Mercredi Hors Emploi de Riposte.cte
En collaboration avec PhiloCité®
18h : auberge espagnole ouverte
19h : deux exposés :
- " La procédure Renault, tout le monde en parle... mais c'est quoi exactement ? Historique, contenu, lecture critique." par Sophie Remouchamps, Maître de Conférences à l'ULB, spécialisée en Droit Social et dans la procédure Renault, militante à Terra Laboris
- « Arcelor-Mittal : effets exemplatifs de cette procédure, arrivée près de chez nous », par Jordan Atanasov, secrétaire régional à CSC METEA, et Stéphane Piron, secrétaire fédéral du Setca, tous deux ex-travailleurs et délégués syndicaux chez Arcelor-Mittal.
20h 30 : débat : « La procédure Renault, ça permet quoi, ça garantit quoi ? ça ferme, ça bloque, ça empêche quoi ? »
Première soirée d'un cycle de conférences et d'ateliers de travail collectif qui se déroulera en trois temps, étalés d'octobre à novembre, sur le thème :
« Quand ça ferme, faut-il sauver l'emploi ? Oser vivre et travailler sans patron, est-ce possible ? est-ce une bonne idée ? »
De Clabecq à Caterpillar en passant dans le désordre par Mittal, Dufferco, Renault, Ford, Axa, Carrefour, IBM et... Caterpillar déjà en 2013, les mêmes histoires depuis 20 ou 30 ans se suivent et se ressemblent. Et la liste est longue, bien plus longue. Les multinationales pillent les « aides publiques » offertes par des gouvernements à leur solde, quémandeurs à tout crin et à vil prix d'employeurs-repreneurs, de maîtres-investisseurs, pour qui seuls comptent en réalité les soldes en dividendes à distribuer à la grande fête annuelle des actionnaires de l'économie globale. Attention ! S'y opposer serait , paraît-il donner un mauvais signal aux marchés des capitaux, sans qui aucune existence, aucun travail, aucune économie ne serait possible...
Mais devons-nous alors continuer de penser nos vies, nos communautés, nos territoires comme autant de sacrifices potentiels offerts au veau d'or capitaliste et aux dogmes qu'il nous instille ? Ou au contraire, ne serait-il pas temps d'écrire un pacte ambitieux avec le diable de la subversion et avec l'évidence de la raison : qui a le savoir ? qui possède la force ? qui entretient la bienveillance, le soin et l'inventivité créatrice de ce monde ? Qui a réellement besoin de qui dans cette histoire ? Pouvons-nous nous passer de maîtres et de leurs capitaux accumulés sur le dos de vies humaines sacrifiées ici et ailleurs, "au joyeux temps des colonies"? Ou, aujourd'hui, l'hégémonie de l'économie capitaliste nous prive-t-elle définitivement de cette possibilité ? L'Histoire est-elle désormais écrite...
Mais alors quand « ils » ferment et qu'ils nous jettent toutes et tous dehors, que faire ? Quelles solutions, quelles marges ? Construites, conquises, arrachées comment ? Moments de désastres ou moments d'opportunités ?
Pour en discuter de manière argumentée, trois moments :
- MHE du 12 octobre : introduction : « La procédure Renault, ça permet quoi, ça garantit quoi ? ça ferme, ça bloque, ça empêche quoi ? », à partir d'un exposé critique proposé par une juriste et deux syndicalistes.
- Workshops (date à déterminer, en après-midi) : Faites votre choix : « Entre la nationalisation de l'outil de production (reprise par l'Etat, par rachat ou expropriation ? ), sa socialisation (le passage en coopérative ou en « co-propriété d'usage » ?), sa reprise conditionnée par de nouveaux employeurs privés (avec des avantages « sociaux » et « fiscaux » ou non ?) ou l'obtention d'un maximum d'argent pour partir (prime de licenciement) et d'une sorte d'allocation sociale à vie (prépension par exemple, sans activation à la recherche d'emploi), que choisiriez-vous ? Comment le défendriez-vous ? Comment créeriez-vous les conditions d'une lutte gagnante ? Et dans quelles perspectives ?
Quatre ateliers où vous pourrez mettre votre choix en discussion, tenter d'en construire la faisabilité virtuelle, avec vos alliés d'un jour et l'aide de personnes-ressources bien informées, issues du monde syndical et politique, mais aussi de plateformes ou collectifs, tels que le Réseau-salariat (à conf.) et Riposte.cte.
- MHE du 8 novembre, venez défendre publiquement le résultat de votre travail en atelier, en tester les limites, en valoriser les avantages et les avancées politiques, vous confronter aux objections... Débat : Oser vivre et travailler sans patron, est-ce possible ? est-ce une bonne idée ?