mercredi 9 novembre 2016 à 19h
MHE Et si on en finissait avec les "Merci, Patron !"
12e Mercredi Hors Emploi / Fin de notre cycle sur le thème :« Quand ça ferme, faut-il sauver l'emploi ? Ou: comment libérer le travail ? "
Sauver le travail ? Comment et dans quel type de structures, libérées au maximum de l'exploitation et du chantage permanent à l'emploi ? Et si on osait essayer de vivre et de travailler sans patron ? est-ce possible ? est-ce une bonne idée ? »
Avec:
- Avec Bruno Bauraind, chercheur et formateur au GRESEA (Groupe de REcherche pour une Stratégie Economique Alternative)
- Sébastien Cassart, chargé de mission à Syneco (Centre d'Expertise en économie sociale et solidaire),
- Christian Jonet, coordinateur de la coopérative "Les Compagnons de la Terre" et militant à la Ceinture Alimen-Terre/ Liège
- Mathieu Nercessian, du Réseau-salariat/ Belgique et
- Cédric Leterme, co-animateur de Riposte.cte
Plusieurs alternatives crédibles à la fermeture d'entreprises seront présentées et défendues durant la soirée par des groupes qui les auront préparées en après-midi (dès 14h, à La Zone également; workshops ouverts, bienvenue!), avec l'aide de personnes-ressources de qualité. Pour en savoir plus:
https://liege.demosphere.net/rv/4470
Parmi ces alternatives, ce sera ensuite à vous de choisir: rejoindre une de ces propositions pour la défendre ou choisir de la contester. Mais pour quelle option ? Il vous faudra choisir entre nationalisation (par rachat public d'actions ou par expropriation?), passage en coopérative (mais sous quel modèle ?), salaire socialisé et inconditionnel pour les licenciés et libre accès à des outils de production placés en co-propriétés d'usage (mais avec quelle modalité d'investissement ? et qui paierait ces salaires ? ) ou enfin, reprise par de nouveaux investisseurs privés (mais à quelles (nouvelles) conditions? avec quelles aides publiques à l'emploi ? conditionnées comment?).
Avec le soutien de PhiloCité® et de La Zone.
"De Clabecq à ING, en passant dans le désordre par Mittal, Dufferco, Renault, Ford, Axa, Douwe-Egbert, Carrefour, IBM ou Caterpillar, les mêmes histoires depuis 20 ou 30 ans se suivent et se ressemblent. Et la liste est longue, bien plus longue. Les multinationales pillent les « aides publiques » offertes par des gouvernements à leur solde, quémandeurs à tout crin et à vil prix d'employeurs-repreneurs, de maîtres-investisseurs, pour qui seuls comptent en réalité les soldes en dividendes à distribuer à la grande fête annuelle des actionnaires de l'économie globale. Attention ! S'y opposer serait , paraît-il donner un mauvais signal aux marchés des capitaux, sans qui aucune existence, aucun travail, aucune économie ne serait possible...
Mais devons-nous alors continuer de penser nos vies, nos communautés, nos territoires comme autant de sacrifices potentiels offerts au veau d'or capitaliste et aux dogmes qu'il nous instille ? Ou au contraire, ne serait-il pas temps d'écrire un pacte ambitieux avec le diable de la subversion et avec l'évidence de la raison : qui a le savoir ? qui possède la force ? qui entretient la bienveillance, le soin et l'inventivité créatrice de ce monde ? Qui a réellement besoin de qui dans cette histoire ? Pouvons-nous nous passer de maîtres et de leurs capitaux accumulés sur le dos de vies humaines sacrifiées ici et ailleurs, "au joyeux temps des colonies"? Ou, aujourd'hui, l'hégémonie de l'économie capitaliste nous prive-t-elle définitivement de cette possibilité ? L'Histoire est-elle désormais écrite...
Mais alors quand « ils » ferment et qu'ils nous jettent toutes et tous dehors, que faire ? Quelles solutions, quelles marges ? Construites, conquises, arrachées comment ? Moments de désastres ou moments d'opportunités ? "
Source : message reçu le 16 octobre 16h