thème : Réflexion Organisé par :

vendredi 12 mai 2017 à 18h

Rencontre Rojava, mon amour

Rojava, mon amour

12 mai à 18 h 00 min - 22 h 00 min

Depuis le début de la guerre en Syrie, la question kurde est au premier plan de l'actualité mondiale. Elle s'est transformée en lueur d'espoir dans le chaos moyen-oriental. La lutte armée des YPG -Groupes de protection du peuple- contre Daesh, la révolution dans le Rojava, la répression en Turquie et la trahison en Irak ont mis la question kurde à l'ordre du jour des relations internationales. Son dénouement aura une influence considérable sur le destin de l'humanité.

Le système politique du Rojava est directement inspiré par le confédéralisme démocratique théorisé par Abdullah Öcalan. Celui-ci puise ses sources dans l'anarchisme et le communisme mais aussi dans l'expérience zapatiste et dans les thèses d'un militant et intellectuel anarchiste américain, Murray Bookchin, qui a théorisé le municipalisme libertaire.

Proclamé depuis deux ans dans le Rojava, il s'agit d'une révolution. Dans la pratique, cela se traduit par une coopération multiethnique et une économie collectiviste mais ce qui marque le plus dans le Rojava, c'est la place des femmes. Elles sont présentes dans les structures politiques, économiques et militaires. Il y a aussi des assemblées populaires de femmes et elles participent au combat face à Daesh. Les femmes kurdes ont une grande expérience dans la déconstruction des mécanismes du patriarcat et pour avancer dans une égalité sociétale réelle.

L'incroyable pouvoir d'émancipation de la Révolution dans le Rojava fait complètement flipper Erdogan qui en perd les pédales. Au point de ne plus pouvoir se confronter à la question kurde autrement qu'en emprisonnant ceux qui sont en Turquie et en bombardant ceux qui sont à ses frontières. Cette répression sans limites ne laisse que peu d'options pour les Kurdes. Le silence, la prison ou l'exil. On peut comprendre que devant ce choix impossible la jeunesse kurde prenne son destin en main.

Ce vendredi on prend du temps à Kali pour parler guerre et répression mais aussi et surtout confédéralisme démocratique et féminisme. C'est pourquoi nous avons invité deux militantes féministes kurdes Nursel kilic (Mouvement des femmes kurdes) et Gulistan Özer (Jeunesse kurde démocrate de Liège).

Nous prendrons aussi un temps pour penser ensemble comment nous pourrions soutenir la lutte des kurdes contre les nouveaux fascismes islamiques.