jeudi 22 février 2018 à 20h
Projection-débat Images du Capitalocène
Même si certains fous, cyniques et ignorants parviennent encore à le nier, le capitalisme a engendré les catastrophes écologiques et sociales en cours. Si le réchauffement climatique change la face de la Terre, le capitalisme est à ce point responsable que certains auteurs ont inventé le terme de « Capitalocène » pour désigner notre époque. Lors de cette soirée, nous reviendrons sur l'histoire de ce Capitalocène en partant notamment d'un film coup de poing (et inédit dans nos régions!) : « An Injury to One » de Travis Wilkerson (USA, 2002, 53').
En introduction au film, un exposé reviendra sur cette notion de « Capitalocène », ses lieux et ses images.
A propos d' "An Injury to One " :
« »An Injury To One » reconstitue l'histoire de la ville de Butte dans le Montana, où les intérêts capitalistes dans les mines de cuivre entrèrent directement en conflit avec le mouvement syndical. Wilkerson tisse une enquête historique, se déplaçant entre le passé et le présent, entremêlant chants ouvriers, archives privées et publiques, images actuelles et analyse politique, pour dresser le portrait de l'agitateur syndicaliste Frank Little et déplorer les conséquences écologiques désastreuses provoquées par la mine de Butte.
La force de ce film incontournable réside dans sa capacité de réactualiser, avec imagination et rigueur, nombre de thèmes et de formes du grand art politique du 20e siècle : le graphisme agitprop soviétique confère un rythme didactique à l'histoire de Frank Little ; le folklore militant des ballades de Woody Guthrie épouse la mélancolie de Will Oldham, de Jim O'Rourke et des Dirty Three ; le film-pamphlet de la tradition cubaine (Santiago Álvarez) vient soutenir le meilleur du New American Cinema (James Benning) ; les tableaux en 16mm s'hybrident avec le split screen de l'âge numérique ; le noir politique de Dashiell Hammett se mêle avec l'histoire populaire à la Howard Zinn ; l'anti-impérialisme et l'internationalisme d'hier se retrouvent dans la dénonciation écologiste et le mouvement antimondialisation d'aujourd'hui. »
(Federico Rossin, Tënk, 2017)
Source : https://pardelablog.wordpress.com/
Source : message reçu le 10 février 09h