mercredi 18 avril 2018 à 19h
Rencontre Génération Précaire #3
La deuxième rencontre a eu lieu. Nous étions encore plus d'une vingtaine de personnes. Ça y est, on peut le dire : un collectif de précaires se met en place sur Liège avec l'envie de penser collectivement, sans prétention, la réalisation de moyens d'émancipation concrets de la classe précaire [le précariat].
Lors des deux précédentes rencontres, nous avons eu des discussions collectives sur la précarité, être précaire et le précariat. Nous avons ensuite échangé sur nos désirs & nos besoins en tant que précaires.
La prochaine étape sera de discuter collectivement de comment organiser ces désirs.
Alors, si toi aussi, précaire, tu as envie de sortir du bois, rejoins nous !
Les constats restent les mêmes ;
Le précariat c'est l'idée que le statut de précaire est en train de devenir la norme sociale en Europe. Les précaires sont la nouvelle classe émergente Européenne.
Être précaire, c'est être travailleur-euses flexibles et temporaires, migrant-e-s sans papiers, étudiant-e-s, intermittent-e-s, intérimaires, chercheurs-euses, licencié-e-s ou employé-e-s rompu-e-s au temps partiel, salarié-e-s à l'emploi discontinu, artistes sans statut, chômeurs-euses volontaires ou non, stagiaires, travailleurs-euses du sexe, parfois tout cela en même temps.
Nous constatons que les gouvernements successifs et leurs institutions n'ont jamais eu la volonté de mettre des moyens émancipateurs à disposition de la classe précaire. Nous sommes au centre du processus de production de richesses et malgré cela nous sommes invisibles aux yeux du pouvoir, nous n'avons ni poids ni avenir dans les formes traditionnelles de représentation politique et sociale.
Nous ne voulons pas de l'illusion définitivement disparue du plein-emploi et du cdi pour tous & toutes. Nous voulons nous loger, dormir, apprendre, fonder les familles que nous souhaitons, produire et accéder à une information et une culture diversifiées, jouer, échanger librement des savoirs, bien manger, prendre soin de notre santé, respecter notre environnement, nous déplacer et nous installer librement, participer à la vie de la cité, créer de nouveaux espaces publics et de nouvelles manières de vivre en société.
Bref, nous voulons des nouveaux droits collectifs en relation avec nos réalités de vie, et nous les voulons pour tous & toutes, indépendamment de nos mérites, emplois ou nationalités.
Précaires du monde entier, sortons du bois, prenons le contrôle de nos vies & de nos villes !
Source : https://www.facebook.com/events/4772058693490…
Source : message reçu le 9 avril 13h