mercredi 25 avril 2018 à 19h
Discussion-Rencontre Les "hors emploi" d'ici doivent-illes être solidaires des migrant.e.s ?
Volontairement provocatrice, cette question n'en mérite pas moins d'être posée, à l'heure où la question migratoire et les « guerres culturelles et religieuses» occultent de plus en plus la question sociale et les luttes de classe, à l'heure aussi où plus pragmatiquement, Riposte.cte soutient énergiquement un projet liégeois d'hébergement collectif de migrant.e.s,appelé "Migrations libres".
Que répondre à ceux et celles qui accusent les migrant.e.s de venir "voler le travail des belges", de contribuer à tirer les conditions de travail vers le bas ou encore de concurrencer « nos » pauvres et « nos » sdf dans les politiques sociales ?
Beaucoup d'entre nous sont légitimement révolté.e.s par ces propos mais n'ont souvent pas grand-chose d'autre à leur opposer que des grands principes moraux ou humanitaires abstraits. Or, sans nier leur importance, il nous semble essentiel d'une part de questionner cette assertion "on nous vole notre travail" (à qui "notre" travail appartient-il en réalité ? ) et d'autre part, de défendre l'idée que la solidarité avec les migrant.e.s relève aussi de notre intérêt, y compris en tant que chômeur.se.s !
Nous vous invitons à venir réfléchir avec nous aux façons de construire un argumentaire qui tienne la route sur ces interrogations brûlantes d'actualité.
Pour nous y aider, trois intervenant.e.s tenteront successivement d'identifier quelques éléments de réponse :
- Denis Pieret, philosophe, formateur à l'association PhiloCité, auteur de "Les frontières de la mondialisation, Gestion des flux migratoires en régime néo-libéral" (Presses Universitaires de Liège)
- Mathieu X, porte-parole de la Voix des sans-papiers (VSP)
- un.e syndicaliste.
Source : message reçu le 12 avril 10h