jeudi 25 octobre 2018 à 20h

Conférence prendre soin des animaux dits "problématiques". Le retour du loup en Wallonie

A partir de ses recherches et des acquis du colloque « Tant que le loup n'y est pas… ? », Dorothée Denayer (ULiège, biologiste et sociologue) nous entretiendra de l'arrivée de loups sur le territoire belge, volontiers qualifiée de naturelle. La nouvelle coexistence qui s'annonce interroge : comment accompagner le loup et le gérer, sans le dénaturer ? Comment prendre soin avec justesse d'un imprévisible vivant ? Face à un nouveau prédateur, les professionnels de la nature se préparent à relever cet improbable défi : prendre parti à la fois pour le loup et pour l'agneau.

Ouverture des portes à 20.00, début de la conférence à 20.30. PAF : 3 euros au Cercle du Laveu (Rue des Wallons 45, 4000 Liège)

Passionnée de nature et de grande faune en particulier, Dorothée Denayer a toujours mené ses travaux dans la perspective de faire avancer la réflexion sur ses modes de gestion. Après des études de biologie et une spécialisation en sciences sociales sur le Campus d'Arlon, elle intègre l'équipe SEED en 2006. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle développe une grille d'analyse des compétences réelles des acteurs de la conservation de la faune et montre à quel point ces compétences sont mal reconnues, sous-estimées. Son terrain principal se situe en Pyrénées, où les agents de l'ONCFS ont fort à faire pour gérer les ours bruns et les débats qu'ils soulèvent. Elle s'intéresse également aux pratiques de conservation des tortues marines au Congo-Brazzaville co-construites avec les pêcheurs, ou encore aux débats qui déchirent les experts et ce qu'ils révèlent autour du sort des éléphants dans les parcs nationaux africains.

Elle s'intéresse aujourd'hui au destin des espèces dites « problématiques » en Région Wallonne. A la faveur du réensauvagement de notre bestiaire local, notamment suite aux diverses mesures de conservation de la nature prises ces dernières décennies, castors, loups, blaireaux font un retour remarqué dans nos contrées. En parallèle, le gibier est plus abondant que jamais et de nouvelles espèces dites « invasives » (comme le raton-laveur) perturbent nos projets. Tous cohabitent sur notre territoire et à proximité des activités humaines. Leur présence révèle les atouts et limites de modes de gestion imaginés il y a plusieurs décennies déjà.

Source : message reçu le 14 octobre 09h