mardi 17 mars 2020 à 19h30

Ciné-débat autour du film Styx et l’accueil des migrants en Belgique

Dans le cadre du festival A films Ouverts, le Centre Liégeois du Beau-Mur et Interra Cultural Bridges vous invitent à une soirée d'échange sur l'accueil des migrants en Belgique.

Dans un premier temps, nous vous proposons la projection du film « Styx » de Wolfgang Fischer.

Nous accueillerons ensuite différents intervenant.e.s pour qu'ils évoquent leur expérience, parcours de migrant d'un côté et hébergeur de l'autre. D'autres citoyen.e.s, engagés dans l'accueil des migrants seront également présent dans la salle et le débat s'annonce très riche pour tout ceux que ce thème tient à coeur.

« A Gibraltar, Rieke (Suzanne Wolff, une découverte), médecin urgentiste, prend la mer, seule sur son voilier, pour un long périple qu'elle a minutieusement préparé : elle met le cap sur une île lointaine et inviolée. Rieke n'a peur de rien, ni la solitude ni les aléas climatiques… Elle avait tout prévu sauf, un matin, sur une mer calme, de croiser la route d'un vieux rafiot débordant de migrants africains affamés. Elle prévient par radio les secours internationaux, qui lui interdisent d'intervenir avec ses maigres moyens. Rieke, habituée à sauver des vies, a bien du mal à rester les bras croisés… Mais comment faire quand on est seule au milieu de l'océan face à cette marée humaine en détresse ?

Wolfgang Fischer signe un film d'une audace folle. D'abord, il ose mélanger les genres : "Styx" démarre comme un film d'aventure en solitaire pour se muer subitement en drame existentiel. Ensuite, il ose aller à l'essentiel, réduisant les dialogues au strict minimum : sur le visage (formidablement expressif) de Suzanne Wolff, le spectateur devine tout un spectre d'émotions et de pensées, Fischer ne s'embarrasse pas d'une artificielle voix off pour raconter les tourments de son héroïne. Enfin, sa réalisation est ultra-réaliste : pas de scène en studio, pas d'effets spéciaux en post-production : l'héroïne est en pleine mer, face à la tempête, face à la canicule, et le spectateur participe presque physiquement à son expérience.

A l'issue de la vision de "Styx", le drame des migrants a cessé d'être une problématique abstraite ou un débat politique : c'est une réalité tangible et bouleversante, présentée sans pathos mais avec une intelligence de cinéaste qui force l'admiration. » [Hughes Dayet - rbtf.be]

Source : http://beaumur.org/evenement/cine-debat-styx/
Source : message reçu le 24 février 13h