lundi 20 décembre 2021 à 19h
Soirée de soutien Projection et discussion sur la lutte antinucléaire à Bure
« Et il se passe quoi à Bure ? »
Soirée de soutien, projection et discussion sur la lutte antinucléaire à Bure
Bure, c'est ce petit village dans le département de la Meuse à moins de 300 km de Liège où l'État français veut enfouir à 500 m de profondeur les déchets nucléaires les plus dangereux que ces centrales produisent depuis plus de 60 ans.
Bure, c'est aussi une lutte commencée en 1998, deux occupations du Bois Lejus, deux camps anti-nuke et des actions innombrables contre l'industrie nucléaire et son monde.
Et s'il n'y a toujours aucun déchet nucléaire sur place, l'année 2022 pourrait être l'année charnière : début de certains travaux, expropriations des terrains manquants et la répression qui continue.
Voilà pourquoi on s'est motivé.es à organiser une petite soirée d'information, de soutien et de cinéma !
On aura le plaisir d'accueillir le collectif de cinéma Les Scotcheuses qui projetteront leur film Après les Nuages.
"Le monde est contaminé. La firme Alicabure s'est retranchée dans les souterrains. Ses scientifiques collectent des données sur les vivant·es et les mort·es. À la surface, la production autonome de nourriture est interdite."
Ainsi commence le cinquième film des scotcheuses, collectif de cinéma (mais pas que...) qui pose à nouveau ses caméras super 8 sur un territoire en lutte, en l'occurrence Bure, dans l'Est de la France, où l'État entend construire un site d'enfouissement des déchets nucléaires.
Explorant le genre du film d'anticipation et la thématique de la catastrophe, les nouvelles aventures meusienne des scotcheuses se tissent avec celles des habitant·es et militant·es qui résistent - de toutes les manières - à ce projet pharaonique. Une forêt occupée devient un élément narratif et un décor de cinéma, et le hangar agricole d'un des opposants historiques au projet de poubelle nucléaire se transforme en véritable studio, à la sauce « Burelywood ».
Les Scotcheuses ?
Les Scotcheuses sont les petits objets mécaniques qui servent à couper et scotcher la pellicule pour le montage d'un film. C'est le nom qu'on s'est donné. Nous sommes un collectif de cinéma artisanal. On utilise la caméra Super 8 car c'est un outil qu'on peut facilement s'approprier et transmettre (il permet de comprendre le cinéma). On aime aussi le grain des images de cette caméra faite pour les films amateurs, les films de famille. Ses images sont chaleureuses.
Le collectif est un endroit poreux, parfois nous sommes vingt, parfois moins et parfois plus. Certain·e·s d'entre nous ont une expérience plus ancienne dans la fabrication de films et d'autres ont plein d'autres connaissances. On apprend les un·e·s des autres. Malgré les difficultés, on essaye de faire un cinéma horizontal et partagé, où les hiérarchies et les divisions du travail seraient toujours remises en question et où le savoir circulerait librement. On se réapproprie des outils pour ne pas les laisser aux mains de l'ennemi. Parce que si on a pleins d'outils et qu'on sait tou·te·s les utiliser, eh bien là, voyez-vous, on sera les plus fort·e·s. Les plus fort·e·s dans les failles et les interstices d'un monde qui vacille. Les plus fortes avec nos faiblesses. Chaque rencontre, chaque brèche est comme une petite allumette pour ne plus fermer l'objectif. Pour poser nos regards aux endroits de lutte, de vie.
Programme :
- 19 h: accueil
- 19h30 : discussions sur le projet Cigéo et la lutte à Bure
- 20h30 : pause
- 21h : projection du film Après les Nuages des Scotcheuses (en super 8) & rencontre avec le collectif des Scotcheuses.
Source : message reçu le 29 novembre 01h