thème : Réflexion Organisé par :

mercredi 21 septembre 2016 à 19h

MHE Faut-il défendre la réduction collective du temps de travail ?

A l'occasion de la sortie de son argumentaire "Pour une réduction collective du temps d'emploi, subversive du capitalisme" et de son 10e Mercredi Hors Emploi, Riposte.cte vous invite :

Faut-il défendre la réduction collective du temps de travail ?

Avec S. Robeet, chargé d'études à la CNE, membre actif du réseau Tout Autre Chose, Th. Müller, animateur du collectif Riposte.cte et (à conf.!) un représentant d'Au Temps pour Nous (plateforme liégeoise d'organisations de jeunesse progressistes).

En collaboration avec Econosphère (http://www.econospheres.be/)
et PhiloCité® (http://philocite.eu/)

Depuis plus de 30 ans, les forces néo-libérales mènent une guerre sans faille aux salaires et aux organisations de salariés. Le nouveau projet de flexibilisation du travail et d'augmentation possible du temps de travail hebdomadaire jusqu'à 45h via la loi Peeters en constitue le dernier épisode en date. Pour faire face à ces attaques, la gauche belge tend ces derniers mois à renouer avec une revendication historique et offensive du mouvement ouvrier visant à prendre le contrepied de cette évolution régressive: obtenir une réduction collective et significative du temps de travail. A titre d'exemples, à Liège s'est créée récemment une plateforme de jeunes progressistes en faveur de cette mesure, la FGTB par le biais de son secrétaire général l'a mise en bonne place sur son plan de bataille pour la rentrée, le réseau Tout Autre Chose en a fait le thème majeur de l'un de ses groupes de réflexion.

A Riposte.cte aussi, collectif liégeois de lutte pour le droit au chômage, et plus largement pour l'extension d'une sécurité sociale émancipatrice, cette question est travaillée. Elle a fait l'objet de la rédaction d'une brochure sur le sujet: "Pour une réduction collective du temps d'emploi, subversive du capitalisme".

Une évidence est partagée par les différents acteurs : la réduction du temps de travail s'inscrit dans une continuité historique. Nos aïeux se sont battus et ont conquis en un peu plus d'un siècle de multiples réductions de la part de nos vies consacrées à l'emploi, conquêtes dont nous bénéficions aujourd'hui sous des formes multiples: pension pour tous à 65 ans maximum, pas d'entrée dans le marché du travail avant l'âge de 18 ans, droit à 4 semaines de congés payés par an, norme de 38h de boulot en moyenne par semaine pour un emploi à temps plein !

Pour autant, l'héritage de ce mouvement historique, dans les formes les plus courantes de sa formulation actuelle, n'est pas sans soulever quelques interrogations: la manière par exemple dont la bagarre est proposée aujourd'hui est-elle cohérente dans son argumentation ou révèle-t-elle quelques contradictions ? Est-elle adéquate par rapport aux formes de production qui prévalent dorénavant dans le champ économique européen ? Telle qu'elle s'énonce publiquement le plus souvent, constitue-t-elle sur le plan collectif une diminution du temps de travail ou une simple redistribution jugée plus équitable ? Certains parlent de réduction du temps d'emploi et d'autres de réduction du temps de travail: cette distinction résulte-t-elle d'une simple approximation sémantique ou est-elle l'expression de regards bien distincts sur ce qu'il s'agit de revendiquer ? A quelles conditions cette revendication pourrait-elle s'avérer subversive du capitalisme ?

Nous souhaitons éclairer ces questions avec vous et nos invités pour en dégager clairement les convergences et divergences permettant ou non de reprendre ensemble le cours de ce mouvement de lutte historique.